27/04/2013

SCIENCES PO ENVIRONNEMENT REVENDIQUE LA PLANTATION D’UN ARBRE DANS LA SALLE 304


Le pôle communication de l’association a affirmé ce mardi avoir réussi la plantation d’un hêtre dans la salle 304 du 56 rue des Saint-Père. Reportage sur une action choc.

Une annonce finement préparée
C’est le sourire aux lèvres que Christian* accepte de nous parler. Vêtu d’un simple pull-over gris, le jeune responsable communication de Sciences Po Environnement  se veut discret mais rassurant. « Le bling-bling c’est pas mon style » affirme-t-il en clignant de l’œil. « D’ailleurs, ce chandail est composé de pneus recyclés. Je l’ai fait moi-même ! » poursuit-il fièrement. Ambiance détendue et thé au miel : L’interview du jeune écoresponsable commence bien.

Des mots forts
« Oui, nous avons planté un arbre dans la salle 304 ». Les premières paroles de Christian sont pourtant fortes, et les mots durs. Fruit d’un travail de recherche débuté il y a maintenant plusieurs mois, l’action coup-de-poing de l’association  est décrite par ses défenseurs comme « préparée, assumée, et supervisée ».  Une telle mesure permettra ainsi à l’association de s’ancrer dans une approche écologique de long terme : l’arbre devrait en effet atteindre sa taille maximale dans plusieurs années. Derrière cette démarche se cache également la volonté de profiter au maximum des perspectives énergétiques qu’offre la présence d’un hêtre, réputé pour son statut d’excellent  bois de chauffage. « La flamme est vive et claire. Le charbon est incandescent jusqu’à complète combustion » affirme ainsi le jeune homme, le sourire aux lèvres.
Des réactions mitigées
Du côté des élèves, les réactions ne se font pas attendre. Damien, étudiant en 3e année, donne sa vision tranchée des choses : « Je ne savais pas que le sol de la salle 304 était propice à la plantation d’un arbre. Mais bon, je fais confiance à Sciences Po Environnement. Ils savent ce qu’ils font. » A l’UNEF, le ton est cependant bien différent : Le syndicat a d’ores et déjà contesté le manque de transparence de la procédure de plantation de l’arbre. Des critiques dont se passerait bien l’association écologiste, déjà inquiétée par d’autres problèmes : « Les racines du hêtre sont superficielles et fragiles. Elles vivent en symbiose avec des champignons qui fournissent des sels nutritifs, reçoivent des hydrates de carbone, et attaquent l’arbre » nous indique Christian, qui peine à cacher son inquiétude.
 Anne Honime


*Christian n’est en réalité pas le vrai nom de l’Intéressé, qui a souhaité préserver son anonymat par crainte de représailles.

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